Sylvie Niederlender est une bénévole mordue de l’événement-spectacle. Elle y est entrée il y a bientôt trente ans, en 1996. « Je suis venue voir le spectacle avec ma marraine », confie-t-elle. C’est ainsi qu’est née l’idée de faire partie de l’aventure. À cela s’ajoute le devoir de mémoire : « Mon grand-père était au Chemin des Dames », précise-t-elle. Sylvie a vécu huit ans en Allemagne, « et quand je suis rentrée, j’ai été mutée en 1994 à Bar-le-Duc ». Elle y reste jusqu’en 2010, date à laquelle elle part travailler à Paris. « Je revenais en Meuse », explique-t-elle. En 2013, elle est nommée à Arras. « Je suis d’Arras. Mais j’ai continué à venir, c’était ma bouffée d’oxygène. »

Depuis, elle vient quasiment tous les week-ends du cheflieu du Pas-de-Calais. Sylvie Niederlender a commencé « comme actrice-figurante puis régisseur de coulisses ». « J’ai fait toutes les coulisses. » Pour le poste qu’elle occupe, elle nous entraîne dans les airs, dans la tour numéro 3 dévolue à la lumière. « Je suis poursuiteuse et en parallèle de cette activité, je m’occupe, avant et après le spectacle, de l’espace boutique qui vend des produits régionaux (des vins des Côtes de Meuse, des dragées…) ». Mais aussi des objets liés à 14-18, des produits dérivés du spectacle et des livres sur 14-18 pour les jeunes et les adultes. Sylvie manie donc une poursuite professionnelle qu’elle utilise avec légèreté. Elle suit Karl, l’officier allemand, l’un des héros du spectacle. « Mais je viens aussi sur les manifestations au château de Thillombois, à la balade merveilleuse, au bois des Caures et à la biennale équestre. »

Bénévole également depuis une dizaine d’années, Marie-Odile Guerra, femme d’agriculteur en retraite, est responsable du groupe intendance. Elle est entrée dans l’association « par accident », rigole-t-elle. « Mon mari était responsable sécurité. Il m’a dit : je t’ai inscrite ! » Depuis, avec les trois autres personnes du groupe, « on fait à manger pour les techniciens de Connaissance de la Meuse. On est là depuis janvier pratiquement tous les week-ends. Ça crée des liens. On est content de se retrouver ».

Généralement, ils sont une vingtaine à manger, mais pendant les « spectacles, ils sont 25 à midi et 40 le soir ». Les repas sont composés de « cuisine familiale comme à la maison ». Et elle a calculé Marie-Odile, « en 2023, notre groupe a confectionné 3 858 repas ! »

Crédit photo● Frédéric Plancard