Propos recueillis par Célia Simon
Questions à Clémence Faivre, écuyère alchimiste et artiste équestre
Clémence Faivre, depuis 2010, vous performez dans le monde entier et vous vivez maintenant en Espagne, pourquoi avez-vous accepté de venir en Meuse, à Thillombois ?
« L’association Connaissance de la Meuse m’a découverte lors des Crinières d’or au salon Cheval Passion à Avignon. Ils m’ont ensuite contactée pour m’inviter à la Biennale. Je n’ai pas hésité une seule seconde car je ne suis jamais venue dans la région. C’est ma première fois au château de Thillombois je me suis dit que c’était l’occasion. »
Qu’avez-vous présenté au public de Thillombois ce vendredi soir ?
« Ma spécialité c’est le dressage de Haute École. Je commence par la bride. Ensuite, il y a une deuxième partie où je retire la bride et à la fin du numéro, le cheval danse en totale liberté autour de moi. Je fais en tout deux numéros de dix minutes, un avec Gotan, qui veut dire Tango à l’envers, et l’autre avec Fuego. Ce sont tous deux des Lusitaniens. »
On dit que vous avez révolutionné les arts équestres, pourquoi ?
« C’est grâce à lui, [elle pointe du doigt Gotan], car il a été le premier cheval à faire des changements de pied aux temps, des quiebres, des pirouettes, et ce, en totale liberté. Beaucoup de gens travaillent en liberté, mais lui a apporté une touche nouvelle avec ses figures. Cela fait 16 ans que je travaille avec Gotan, il se fait vieux, mais il est toujours en pleine forme. »
Comment trouvez-vous le site et l’expérience pour l’instant ?
« Je trouve le site magnifique, et j’ai la chance d’être reçue dans le château donc je me sens privilégiée. Je me sens comme une châtelaine. C’est sympa (rires). Et avec les autres artistes, je ne les vois pas beaucoup car nous sommes dans des écuries différentes, mais j’apprécie leur travail. »