Une conférence sur l’oenologie s’est tenue au château (lire l’article ER du 27 fev 2020)

Gilles Barnagaud président du club d’œnologie Saint-Vincent de Meuse, a donné une conférence au château de Thillombois. Sur une invitation de Connaissance de la Meuse, une trentaine de personnes ont assisté à un diaporama savamment commenté par un passionné.

L’ampélologie (la vigne avec sa génétique, sa taille, sa culture) et l’œnologie (le vin : ses vendanges, sa vinification, sa dégustation) ont été détaillées : la taille (en gobelet ou en guyot) d’une vigne (une liane) est indispensable pour assurer la survie des variétés, sinon elle peut pousser jusqu’à 17 m/an, les fruits seront petits, sans intérêt. L’étiquette d’une bouteille doit comporter les mentions administratives et sanitaires : nom de l’éleveur, région d’origine, cépage, degré, présence de sulfites ou produits allergène… Un vin minéral renseignera sur l’origine de son terroir, de ses racines profondes alors qu’un vin variétal accentuera les arômes de fruits. La forme de sa bouteille informe de son origine. Un vin doit faire vibrer tous ses sens : le toucher car on tâte, on porte les grappes, les bouteilles, les verres… l’ouïe car on en parle beaucoup, la vue car un vin se regarde, on admire sa couleur, sa robe… l’odorat car un bon vin se sent pour en deviner tous les parfums et enfin le goût, par petite gorgée on le fait rouler dans la bouche avant de le déguster ou de le recracher si la dégustation se multiplie. Consommé avec modération le vin reste un plaisir que l’on partage souvent en famille, entre amis. Un vin sera bien meilleur avec un entourage, un vendeur, un éleveur chaleureux. « Lorsque l’on trinque on se dit  »  A ta santé   ! Cela ne peut donc qu’être bon ! », précise le maître de cérémonie. Salvatore Dali disait «  Qui sait déguster, ne boit jamais de vin mais goûte des secrets ». Pasteur disait que c’était la boisson la plus hygiénique !

L’histoire d’un vin

La Meuse était une belle terre viticole, de nombreux villages avaient des vignes, elles ont été détruites par la maladie (Phylloxéra au XIXe siècle), elle a un bon terroir et produit aujourd’hui d’excellents vins naturels et pétillants, la France compte 400 cépages, le monde 4 000. Gilles conclut en disant qu’un vin est comparable à la vie d’un homme : jeune il est plein de vigueur, ados plein d’espoir, adulte de maturité et trop vieux il a quelquefois perdu en qualité. Il ajoute qu’un verre vide doit être stocké sur son pied pour ne pas renfermer d’odeur.

crédit photo Est Républicain