Florian Guillemin a huit ans d’expérience au sein du spectacle « Des flammes à la lumière » sur lesquels s’appuyer pour son nouveau rôle. L’adolescent de 16 ans interprète le sergent Karl Lindorf, un soldat allemand envoyé sur le front pendant la Première Guerre mondiale.    (lire l’article Est Républicain du 21 juillet 2021 en version pdf)

Florian Guillemin n’était âgé que de huit ans lorsqu’il a rejoint l’aventure « Des flammes à la lumière ». Aujourd’hui, c’est avec fierté qu’il peut se targuer d’être l’un des personnages principaux du spectacle. L’adolescent de 16 ans interprète le rôle du sergent Karl Lindorf.

Cet ébéniste allemand, époux et père d’une petite fille, était un homme comme les autres avant d’être mobilisé. La guerre éclate, le citadin devenu soldat quitte sa famille et se retrouve dans les tranchées.

« Malheureusement, Karl Lindorf n’a pas survécu à cette guerre, relate Florian Guillemin. Il est mort pendant la bataille de Verdun à la reprise du fort de Douaumont, d’une perforation à la baïonnette française ».

Peu de répétitions

Pleinement investi dans son rôle, ce Meurthe-et-Mosellan sait qu’il a et aura à plusieurs reprises les yeux des spectateurs braqués sur lui seul. L’acteur bénévole apparaît dans huit scènes soit une bonne quinzaine de minutes.

« Au début, je n’étais pas sûr d’en être capable, avoue l’acteur bénévole. Nous n’avons commencé les répétitions qu’au mois de mai à cause de la crise sanitaire. C’est très court. Mais finalement, je sais que je suis à la hauteur. » Et il l’est !

Bien sûr, ce serait mentir de dire qu’il ne ressent pas un certain stress avant chaque représentation. « J’appréhende toujours les évacuations et entrées de scène, explique Florian Guillemin. Je dois régulièrement changer de costume, c’est assez compliqué, les enchaînements sont très rapides. »

« Quand j’étais petit, je voulais faire comme les soldats » Florian Guillemin

Toutefois, ce rôle tout comme ses huit ans d’aventure au sein « Des flammes à la lumière » sont une formidable expérience à ses yeux.

Une histoire de famille

« J’ai tellement de souvenirs associés à ce spectacle, témoigne-t-il. J’ai rencontré mes meilleurs amis et ma petite amie ici. Je passe aussi du temps avec mes grands-parents ».

C’est grâce à ses aïeuls que Florian Guillemin est devenu bénévole. « Ils me l’ont proposé et nous sommes tous les trois devenus bénévoles cette année-là, raconte le Meurthe-et-Mosellan. Ça m’a beaucoup plu, chaque année je voulais y retourner ».

Pendant cinq ans, il joue le rôle d’un citadin. « Je m’intéresse à la Première Guerre mondiale depuis toujours, indique le passionné. Quand j’étais petit, je voulais faire comme les soldats. »

Son vœu sera finalement exaucé à l’adolescence. À 13 ans, il prend du galon et devient un fantassin allemand. Trois ans plus tard, il passe au stade supérieur. « Nous sommes très fiers de lui », réagit son grand-père Jean-Marie.

Photo ER /Frédéric MERCENIER